Le monde est en pleine accélération, le temps nous dépasse et nous laisse à la traine. Combien de fois par jour j’entends cette phrase « le temps passe trop vite ! » « ça défile à une allure ! », et pour les parents « ça grandit trop vite ! »…

A cela s’ajoute la complexité du contexte de la société : risques, enjeux, incertitudes, surinformation… des facteurs de stress intense qui se démultiplie avec cette accélération du temps.

Notre santé mentale est mise à rude épreuve et nous ne sommes pas tous égaux sur ce point. Sans parler de maladie mentale qui est un gros mot pour certains (« non je ne suis pas malade, je suis juste anxieux… »), nous sommes tous confrontés à cette violence du réel sur notre corps mental, qui se répercute parfois sur notre corps physique.

Comme nous prenons soin de notre corps, il est nécessaire de prendre soin de notre mental pour ne pas tomber « malade » donc : dépression, anxiété, malbouffe, violence verbale et/ou physique, addictions, … qui peuvent se cumuler avec des problèmes personnels comme le deuil ou la gestion de la frustration.

Ce sont des pathologies mentales, ou troubles mentaux, qui nécessitent de s’occuper de soi, et l’art-thérapie est une des solutions pour aller mieux, et prendre soin de sa santé mentale.

L’art-thérapie pour prendre soin de soi

L’art-thérapie fait appel aux capacité créatives de la personne en souffrance. En créant avec ses mains et ses sens, elle se met dans une posture psychique qui peut amener à la création d’une solution dans sa vie. Cette approche thérapeutique vise donc à améliorer le point de vue de la personne pour qu’elle vive mieux au quotidien les difficultés auxquelles elle est confrontée.

Explorer ses émotions et ses pensées, c’est prendre du recul sur ses difficultés au travers de sa propre créativité.

Les bienfaits sont multiples :

  • Se libérer de ses émotions bloquées ou refoulées
  • Gérer son stress
  • Améliorer la confiance en soi
  • Apaiser son esprit

Comment se passe une séance d’art-thérapie ?

La première séance, voire les deux premières sont des entretiens préliminaires qui ont pour but de faire connaissance, de sentir si « le courant passe » et si un suivi peut effectivement avoir lieu. L’art-thérapeute explique à la personne en demande en quoi consiste une séance, avec son cadre bien défini, et quels bienfaits peut en attendre la personne. Mais le plus important, c’est que l’art-thérapeute écoute avec bienveillance et compassion la demande de la personne, qu’elle soit également à l’écoute de ce qui n’est pas dit, des lapsus révélateurs, des attitudes… le discours de la personne n’est pas toujours verbal et ce qui n’est pas des mots fait aussi partie de la demande, et de l’expression de la souffrance.

Si les entretiens sont concluants, le suivi peut commencer à une fréquence variable selon les cas de figure, et lors de la séance l’art-thérapeute propose à la personne de se saisir d’un dispositif conçu à son attention, proposition énoncée de façon poétique, pour entrer dans une « bulle » hors du temps et entrer dans le kaïros. L’art-thérapeute précise le cadre de la séance à chaque début de séance, et c’est lui qui met fin à la séance. La personne peut cheminer psychiquement en toute sécurité sans jamais être mise en difficulté, c’est le devoir de l’art-thérapeute.

C’est après, hors de la séance, que la personne sentira ou éprouvera les effets bénéfiques du suivi art-thérapeutique, dans sa vie quotidienne. Son entourage notamment pourra voir certains changements, ou de nouvelles attitudes plus positives qu’avant.